Décembre 1940
Humblement, sous la forme d’un prélude-choral, le musicien joint sa voix à celle de tous ceux qui, dans le recueillement des cathédrales et des abbayes, depuis des siècles, préparent Noël en priant sur les incomparables mélodies grégoriennes.
La première phrase s’inspire de la mélodie des sept grandes antiennes des sept jours précédant Noël, dites antiennes O, car commençant toutes par cette interjection. « O Sapientia… », « O Sagesse du Très-Haut, viens nous instruire… viens nous libérer… viens nous sauver ». Sur le cornet, les variations d’un choral orné mettent en valeur l’expressivité du thème grégorien. A cet appel, la deuxième phrase ajoute sa voix sur le cromorne : « Creator alme siderum… », « Créateur des étoiles, nous te prions… » (hymne des vêpres des dimanches de l’Avent).
La méditation reprend avec le retour du thème « O Sapientia ». Sur les jeux de fonds, l’appel se fait plus insistant. Nouvelle réponse consolante du « Creator alme siderum » sur le cromorne. Ce choral de l’attente s’achève sereinement sur un « O Sapientia » chanté en valeurs égales dans la limpidité de flûtes, gambe et voix céleste, avec des dessins imitatifs des divers motifs.
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