Mars-avril 1938
Saint-Martin ne voulut pas laisser passer le mois de juin 1938 sans commémorer le premier anniversaire de la mort de son maître dont il avait été pendant tant d’années le suppléant. Sur les mains de son maître retirées des claviers depuis le dernier accord de sa Stèle pour un enfant défunt le 2 juin 1937, il posait affectueusement les siennes.
Deux versions de cette Stèle existent : l’une en fa# mineur ; la seconde en fa mineur, deux fois plus développée, qui paraît avoir eu sa préférence.
Une lente lamentation constitue le cellule génératrice des thèmes exprimant tour à tour ou simultanément l’âme troublée de Vierne, la peine du compositeur, son admiration du grand artiste. Après un passage de prière et de paix, la conclusion rappelle les thèmes avec, au plus profond du pédalier, le son lugubre d’un glas. Tout s’éloigne dans une sérénité désolée.
Sur cet instrument, dans le silence de mon cœur, je traduirai les lignes écrites à la mémoire de Louis Vierne (Pierre Labric).
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